Olivier est certainement l'un des plus anciens muletiers de France, si ce n'est le plus ancien.
Personnage haut en couleur, pas toujours accessible, il faut lui apprendre les ficelles du métier, et comme toute tête de mule qui se respecte, sous son apparence rude se cache un cœur tendre et sensible. Autorité en matière de mules en France, cet érudit est infatigable lorsqu'il s'agit de parler de mules.
C'est l'ânesse Marquise qui lui a ouvert la voie, à l'âge de 5 ans, lors de promenades au Jardin des Plantes de Toulouse.
Puis ce furent les animaux de la ferme de ses grands-mères, le centre équestre, l'hippodrome de la Cépière, le maréchal-ferrant de la ville, les chevaux municipaux qui tiraient les poubelles... bref, le virus a été inoculé dès l'enfance, et il laisse des traces...
Après des études agricoles, Olivier a passé son monitorat.
Il se passionne pour le cheval de Merens et d'autres races menacées.
Grâce à la retraite de son père en Ariège, il se lance dans l'élevage de chiens, vaches, chevaux, ânes et mulets dans une petite ferme perchée au cœur de l'Ariège.
Un intermède militaire comme muletier et cavalier dans le dernier peloton de remonte du 541° Groupe Vétérinaire de Tarbes, où il a servi les mules plus que la France... C'est ainsi qu'il a été amené à diriger l'Ecole des Mulets de "Méras", créée en 88 pour promouvoir le mulet des Pyrénées.
Son message : "Aimer les mules ne signifie pas bêler devant et avec elles, mais essayer de les comprendre au lieu de leur imposer notre propre sens du langage, du confort, de la justice, etc..."
en un mot, évitons l'anthropomorphisme.
Quant à ceux qui pratiquent l'élevage, le comportement professionnel est essentiel. Sans cela, on va se retrouver avec une population plus nombreuse que bonne, désœuvrée, chômeuse et donc délaissée, car je persiste à penser que l'être humain a plus de considération pour ses outils que pour ses jouets.
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