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LA MULE POITEVINE

Dernière mise à jour : 28 janv.

Un des deux registres reconnus par le ministère de l'agriculture français



Origine


C’est l’hybride (en principe stérile) issu de l’accouplement “ contre nature ” entre le Baudet du Poitou et la jument Trait Poitevin mulassier. Dans le Poitou, au XIXe siècle, les juments Trait Poitevin étaient à peu près exclusivement destinées à la production mulassière. Les éleveurs ne faisaient naître des chevaux que lorsque les juments ne pouvaient pas produire de mules. Les plus perspicaces d’entre eux faisaient cependant saillir au cheval des juments vieillissantes qui réussissaient bien, pour en conserver la souche. La géante de la catégorie était autrefois commercialisée dans le monde entier (jusqu’à 18000 individus par an au XIXe siècle).


Aujourd’hui, la production annuelle ne dépasse guère une vingtaine d’animaux qui trouvent facilement preneur dans le sud de l’Europe. Depuis l’automne 2002, l’appellation “ Mule poitevine ” est officiellement reconnue par le Ministère de l’agriculture. Les animaux issus du croisement entre un mâle inscrit au stud-book du Baudet du Poitou, agréé à la monte publique pour la production de Baudets du Poitou ou la production mulassière, et une femelle inscrite au stud-book du Trait poitevin mulassier, sont automatiquement inscrits au registre de la mule poitevine.


Morphologie


La tête de la mule Poitevine, grosse et longue avec des oreilles très développées, ressemble à celle du Baudet. L’encolure pyramidale, est garnie d’une crinière peu abondante ; celle-ci est généralement coupée de façon à arrondir et à élever l’encolure en lui donnant une forme dite rouée. Le garrot est peu marqué ; le dos et les reins sont droits ; la croupe est tranchante, courte et avalée ; le poitrail est large ; les côtes sont plates et longues. Les épaules sont courtes et peu inclinées ; les avant bras sont longs ; les muscles plats et bien dessinés ; le boulet fort ; le paturon court ; les articulations très développées et très sèches ; le pied est plus petit que celui du cheval ; avec une corne noire souple et résistante. La queue est mince avec les crins fins et peu abondants. La couleur de la robe est donnée dans la majorité des cas par le père : bouchard (noir zain), boyard (noir avec des lavures blanchâtres), ou robin (bai avec toutes ses nuances) ; plus rarement par la mère : gris, biche (isabelle avec ou sans raie de mulet), rouge, jaune, caille, roux, péchard…


La mule poitevine mesure couramment 160 à 165 cm au garrot mais peut atteindre et même dépasser les 170 cm pour un poids moyen de 600 à 700 kg.


Aptitudes et utilisations



Sa résistance et son pied sûr font d’elle un outil remarquable pour le bât. Ainsi en Savoie, des organisateurs de randonnée utilisent depuis plusieurs années des mules dont quelques Mules Poitevines pour porter les bagages des touristes qui randonnent autour du Mont-Blanc. Ces mules portent jusqu’à 200 kg sur leur dos, et grimpent jusqu’à 2500 mètres d’altitude. Nous pouvons également citer Mustang Richardière, le mulet de Jean Poitevin, qui l’accompagne sur des voyages au long cours.


Les Mules Poitevines sont également utilisée pour l’attelage et la selle de loisir. Si la plupart sont utilisés pour le loisir familial, quelques unes ont participé à des compétitions. Ainsi Dolly et Thalia ont participé à la Route du Poisson en attelage en paire, et plus récemment Sirocco, un jeune mulet mené par Bénédicte Touchard à participé aux concours d’utilisation des Pays de la Loire, et aux concours SHF d’attelage, et notamment à la finale nationale à Compiègne.

Enfin, la Mule Poitevine est avant tout une mule de gros trait, particulièrement apte au travaux agricole et au débardage.


Les étalonniers



Monte en main, à l'ancienne




















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